Sunday, May 27, 2007

La conversion et le baptême



L'évêque de Reims, le futur saint Remi, cherche alors probablement la protection d'une autorité forte pour son peuple, et écrit à Clovis dès son avènement. Les contacts sont nombreux entre le roi et l'évêque, ce dernier incitant d'abord Clovis à protéger les Chrétiens présents sur son territoire. Grâce à son charisme et peut-être en raison de l'autorité dont lui même jouit, Remi sait se faire respecter de Clovis et lui sert même de conseiller. Il l'incite notamment à demander en mariage Clotilde, une princesse catholique de haut lignage, fille d'un roi des Burgondes (ce peuple voisin des Francs était établi dans les actuels Dauphiné et Savoie). Le mariage a lieu en 492, probablement à Soissons.
Dès lors, selon Grégoire de Tours, Clotilde fait tout pour convaincre son époux de se convertir au christianisme. Mais Clovis est d'abord réticent : il doute de l'existence d'un Dieu unique ; la mort en bas âge de son premier fils baptisé, Ingomer, ne fait d'ailleurs qu'accentuer cette méfiance. D'autre part, en acceptant de se convertir, il craint de perdre le soutien de son peuple, encore païen : comme la plupart des Germains, ceux-ci considère que le roi, chef de guerre, ne vaut que par la faveur que les dieux lui accordent au combat. S'ils se convertissent, les Germains deviennent plutôt ariens, le rejet du dogme de la Trinité favorisant en quelque sorte le maintien du roi élu de Dieu et chef de l'Église.
Néanmoins, Clovis a plus que tout besoin du soutien du clergé gallo-romain, car ce dernier représente la population gauloise. Les évêques, à qui échoit le premier rôle dans les cités depuis que se sont effacées les autorités civiles, demeurent les réels maîtres des cadres du pouvoir antique en Gaule. C'est-à-dire également des zones où se concentrait encore la richesse. Cependant, même l'Église a du mal à maintenir sa cohérence : évêques exilés ou non remplacés en territoires wisigoths, successions papales difficiles à Rome, mésentente entre catholiques pro-wisigoths (par réalisme) et pro-francs (Remi de Reims, Geneviève de Paris...), etc.


C'est finalement au cours de la bataille de Tolbiac contre les Alamans, vers 496, que le destin efface les doutes de Clovis : son armée est sur le point d'être vaincue. Toujours d'après Grégoire de Tours, ne sachant plus à quel dieu païen se vouer, Clovis prie alors le Christ et lui promet de se convertir s'il obtient la victoire, comme le fit un siècle plus tôt l'empereur romain Constantin. Au cœur de la bataille, alors que lui-même est encerclé et va être pris, le chef alaman est tué d'une flèche, ce qui met son armée en déroute. La victoire est à Clovis et au dieu des chrétiens.
Selon d'autres sources, Tolbiac n'aurait été qu'une étape et l'illumination finale de Clovis aurait en fait eu lieu lors de la visite au tombeau de saint-Martin de Tours. Toujours est-il que Clovis reçoit alors le baptême avec 3 000 guerriers – les baptêmes collectifs étant alors une pratique courante – des mains de saint Rémi, à Reims, le 25 décembre d'une année comprise entre 496 et 499. Ce baptême est demeuré un évènement significatif pour l'histoire de France : presque tous les rois français furent, par la suite, sacrés dans la cathédrale de Reims jusqu'au roi Charles X, en 1825.
Ainsi, le baptême de Clovis marque le début du lien entre le clergé et la monarchie franque puis française, lien qui va durer jusqu'au début du XIXe siècle. Dorénavant, le souverain doit régner au nom de Dieu. Ce baptême permet également à Clovis d'asseoir durablement son autorité sur les populations, essentiellement gallo-romaines et catholiques, qu'il domine : avec ce baptême, il pouvait compter sur l'appui du clergé, et vice-versa.

Monday, May 07, 2007

Les clefs de la Fête - 24 avril 2007

N°1 - Edition du 24 avril 2007 L’affiche de la Fête de la Musique 2007 est disponible !
La création de l'affiche de la Fête de la Musique est une commande publique de la Délégation aux arts plastiques du ministère de la culture et de la communication et du Centre national des arts plastiques. Cette année, l’affiche de la Fête de la Musique a été réalisée par le graphiste Laurent Fétis. Elle est téléchargeable sur le site www.fetedelamusique.culture.fr. A Paris cette année encore, les grandes formations classiques sont au rendez vous! Dans la nef du Musée d'Orsay, Kurt Masur dirigera l'Orchestre National de France dans la Symphonie n°5 de Ludwig Van Beethoven. La Cour d'Honneur du Sénat accueillera la Maîtrise, le Chœur et l'Orchestre philharmonique de Radio France. Celui-ci interprètera La Symphonie Fantastique d'Hector Berlioz, sous la direction de Myung-Whun Chung. Enfin, sous la pyramide du Louvre, l'Orchestre de Paris, dirigé par Christoph Eschenbach, interprètera la 5ème Symphonie en mi mineur de Tchaïkovski. Le choix s'annonce difficile pour les amateurs de musique classique ! Toulouse : La jeunesse à l’heure classique L’association Classisco organise au Zénith de Toulouse la rencontre de 5000 élèves des écoles de la région Midi-Pyrénées avec des musiciens classiques venus du monde entier. On retrouvera les chanteurs Leontina Vaduva et Omar Hasan, des ensembles musicaux comme l’orchestre de Chambre de Toulouse et l’Orchestre national arabo-andalou, les musiciens Ali Alaoui et Moultaqa Salam, Bombe 2 Bal et Eloise Urbain. Dès 14h, les partitions de Vivaldi, Purcell, Verdi ou Mozart retentiront pour le plus grand bonheur des jeunes oreilles sensibilisées à cette musique depuis un an grâce aux efforts de Classisco qui s’est donné pour mission d’introduire la musique classique à l’école. Lyon: Le classique en culotte courte Des musiciens du groupe 32 janvier et des élèves de classes primaires de Lyon présentent le fruit de leurs échanges musicaux le 21 juin. Cette création mêlera l’exploration d’un travail sur la voix et l’apprentissage d’instruments, acquis grâce au concours de ces musiciens professionnels. Une heureuse rencontre que la Fête de la Musique célèbrera à la Bourse du travail à 14h30 pour un concert scolaire, et à 20h pour un concert tout public. Les artistes français voyagent à travers le monde le 21 juin A Essaouira (Maroc) Louis Bertignac, Loy Ehrlich et Cyril Atef (Bumcello et -M-) se joindront à des musiciens marocains pour une création inédite intitulée Band of Gnawa. Pour les passionnés d’électro, Missill, Emilie Simon et High Tone seront à Bangkok (Thaïlande), tandis que Riga (Lettonie) accueillera Pierre Bastien et que Muriel Moreno mixera à Chisinau (Moldavie). Enfin, Nouvelle Vague (bossa), Miossec (chanson) et TTC (hip hop) représenteront la scène française à Bruxelles.